culture libre

Depuis les années 1980 aux États-Unis, des développeur·euses informatiques se rassemblent et travaillent ensemble dans l’optique de faire émerger des logiciels dit « libres » dont le code ouvert permet d’être copié, modifié et distribué. Initié par Richard Stallman, ce mouvement naît « en réaction à l’appropriation privative du code informatique par les entreprises1» entendues comme les « ennemi[e]s d’une certaine philosophie du don2». Ce faisant, ils dénoncent le régime de propriété intellectuelle et s’inscrivent dans le mouvement des communs, par le rejet de la propriété privée et de la concurrence3. Le mouvement s'inscrit en accord aux principes de l'éthique du hacker, dont la règle 0 prescrit l'ouverture du code source du logiciel.


  1. Broca, S., & Coriat, B. (2015). Le logiciel libre et les communs : Deux formes de résistance et d’alternative à l’exclusivisme propriétaire. Revue internationale de droit économique, t. XXIX(3), 265-284. https://doi.org/10.3917/ride.293.0265 

  2. Oliveri, N. (2011). Logiciel libre et open source : Une culture du don technologique. Quaderni, 76, 111-119. https://doi.org/10.4000/quaderni.139 

  3. Laval, C., Sauvêtre, P. & Taylan, F. (2019). Introduction. Dans : Christian Laval éd., L'alternative du commun (pp. 5-24). Paris: Hermann. https://doi.org/10.3917/herm.laval.2019.01.0007"